Barracas, au début du XX
e siècle, était un quartier de classe ouvrière dont l’économie reposait principalement sur ses usines. En 1980, de nombreuses constructions furent démolies pour laisser place à la nouvelle autoroute. Important centre ferroviaire, stratégiquement proche du port et de la gare de Constitution, on y trouve encore aujourd’hui, dans la rue Australia, le petit quartier, appelé Barrio Ferroviario, créé par les Britanniques pour les cheminots. On remarque à Barracas la convergence de réalités bien différentes : une classe privilégiée à l’est du quartier, aux alentours de l’avenue Montes de Oca, où siègent de beaux immeubles et des maisons aisées, et à l’ouest, au bord du fleuve Riachuelo, le bidon-ville "Villa 21-24". À ne pas manquer : la jolie rue Lanín, piétonne en fin de semaine et déclarée patrimoine culturel, suite à l’intervention urbaine de l’artiste peintre Marino Santa Maria. Les maisons, décorée de grandes mosaïques aux couleurs vives, font de la rue Lanín un genre de Caminito tout à fait charmant et moins touristique. Barracas est un quartier en transformation, et passe par un important boom immobilier. Récemment, le New York Times lui a dédié un article, le présentant comme un secteur en pleine renaissance, où éclosent une grande quantité de projets culturels, artistiques et urbains.