Le
Monument à Sarmiento, situé du côté du
Jardin Japonais, face au
Monumento de los Españoles, fut réalisé en bronze par le sculpteur Auguste Rodin. Il fut amené de France et inauguré en 1900. L’emplacement de la statue sur les terres où se trouvait l’ancienne maison de Juan Manuel de Rosas, le pire ennemi de Sarmiento, a pour but de marquer le triomphe de Sarmiento face au totalitarisme de Rosas. Lorsque le monument fut inauguré, il y eut une onde de protestations d’une partie de la population et de la presse, à qui la représentation de Sarmiento "l’intouchable" ne plaisait guerre : "certes était-il laid" disait la presse, "mais il n’avait pas ce crâne dégénéré". Rappelons d’ailleurs que la même chose arriva concernant la sculpture de Balzac que Rodin avait présenté à Paris quelques années avant. Deux écrivains argentins, Leopoldo Lugones et José Oria prirent la défense du sculpteur, qui fit valoir son droit artistique à la libre interprétation mentionnée dans le contrat signé par lui-même et ses contractants.