La
Plaza Primero de Mayo, délimitée par les rues
Hipólito Irigoyen,
Pasco,
Alsina et
Pichincha, est l’une des rares places situées à
Balvanera. Avant son inauguration en 1925, le terrain était un cimetière connu sous le nom de
Cementerio de Victoria (
Victoria était le nom de la
rue Hipólito Irigoyen jusqu’en 1947) ou encore le
Hueco de los Olivos (
hueco signifie "creux" : c’est ainsi que l’on dénommait les espaces en friche ou les terrains vagues que l’on transformait en places). La municipalité ferma le cimetière en 1892 et le transféra au
Cementerio de la Chacarita. Lors de travaux de restructuration de la
Plaza Primero de Mayo en 2006, on retrouva en creusant la terre des
pierres tombales intactes et des ossements. Les ouvriers et tout le quartier eurent une grande surprise. Depuis, des fouilles archéologiques furent initiées et de nombreux objets, ossements, tombes, furent trouvés. Dans le
Buenos Aires colonial, les non-catholiques avaient de grandes difficultés à être enterrés parce que les églises étaient le seul endroit où les corps pouvaient être inhumés, mais celles-ci ne toléraient pas les autres religions. Les communautés juive et protestante (anglais et allemands) étant à cette époque importantes, il fallait trouver un endroit où enterrer ses membres. Le
Cementerio de Victoria était l’un de ces endroits. Lors du transfert du cimetière à la
Chacarita, les familles n’ayant pas les ressources pour transférer leurs tombes, des milliers de corps sont restés sous le sol de la
Plaza Primero de Mayo.